Quand le loup est là, le fou se réveille.

Cyril continua de la fixer, sans répondre à sa provocation, ni même à sa question. Un sourire mauvais s’installa sur ses lèvres et il sentit couler en lui sa douce amie, sa douce folie. Son regard se voilà et il ricana. Triket prit peur et, toujours cacher dans son dos, serra plus fort la main de son compagnon dans la sienne pour apaiser sa folie intérieure, même s’il savait que cela ne changerait pas grand-chose. Si Cyril sombrer à nouveau dans la folie, il haïrait cette fille loup, comme il haïssait Fred et Chris, car se serait de sa faute.

Cyril passa sa langue sur ses crocs et ramena Triket à côté de lui, le serrant dans ses bras. Le sentir contre lui, lui éviter de sombrer un peu trop profondément dans les tréfonds de la démence. Il savait que la moindre erreur pourrait les conduire à leurs pertes, et que Triket pourrait y perdre la vie, s’il n’était pas prudent. Mais comment lutter contre cette psychose qui vous fait faire des choses que vous ne contrôler pas ?

-Si cela devient trop dangereux, souffla Cyril à l’oreille de Triket, enfuis-toi ! Sauve-toi et caches-toi ! Je ne pourrais pas tolérer que tu sois blessé de ma faute. Si la situation s’envenime, laisse-moi, je serais me débrouiller seul. Tu as compris ?

Triket hocha la tête et Cyril l’embrassa, le remerciant silencieusement, puis il reporta enfin son attention sur la fille loup, qui d’ailleurs ressembler à un horrible chat mouillait à cause de la pluie.

- Je m’appelle Cyril Black, dit-il froidement en serrant un peu plus Triket contre lui. Je suis bibliothécaire ici, et Triket est mon compagnon. Et toi, qui es-tu ?

La colère devenait incontrôlable, il était dur pour elle de résister à cette instant au besoin de lui sauter dessus pour le tuer.

Aiko : Un bibliothécaire ! -elle rigola- ah bah tiens rien que ça ! Et ton passe temps favori c'est quoi ? Tuer les jeunes étudiants venu étudier dans ta bibliothèque ? ... tu me dégoute sale monstre ! Tu ne devrais pas exister sur cette planète !

La haine et la rage coulait dans son sang, elle bouillait de colère de l’intérieur. Mais il fallait néanmoins qu'elle reste prudente, elle ne savait pas encore exactement à qui elle avait à faire.

Aiko : Je n'ai aucune obligation de te répondre, mais je vais le faire tout de même par .. politesse on va dire. Je suis Aiko Kishi et je suis la prof de sport de ce château.

Il affichait toujours ce même sourire et ça énervait de plus en plus Aiko.

Aiko : Tu devrais fuir misérable, fuit avant qu'il ne soit trop tard pour toi et ton compagnon ! Car je serais .. sans pitié, car je n'ai aucune raison de vous laisser en vie !

Elle retira sa veste et ses chaussures, dans l'éventualité qu'elle doivent se transformer.

- Tu juges sans savoir, pauvre idiote, je ne tue pas les humains par plaisir. Je me nourrir principalement de sang en bouteille, généreusement donnée par les humains. Tu ne sais pas ! Tu ne sais rien ! Et tu te permets de me juger ? Tu es bien comme tous les autres. Tu ressembles à tous ces imbéciles qui pensent tout savoir, mais qui ignorent tout ! Pour tout te dire, je n’ai tué aucun étudiant venu à la bibliothèque… Excepter un seul, mais ce n’était pas pour me nourrir, c’était pour une raison plus personnelle. Alors avant de me comparer à mes semblables, renseigne-toi un minimum !

Il continua de la regarder puis éclata de rire. Alors comme ça, elle pensait réellement lui faire peur ? À lui ? Son rire redoubla d’intensité, quelle pauvre idiote ! Sentant qu’il ne contrôlerait bientôt plus son corps, il enfuit son visage dans le cou de Triket en le serrant encore plus contre son cœur mort. Il savait que la situation allait déraper et qu’il ne serait plus maitre de lui-même. Dans cet état de folie avancé, il serait aussi dangereux que cette fille loup, et il ne voulait pas que Triket assiste à ça, pas encore.

- Fuis, mon amour. Souffla-t-il, fui sans te retourné. Elle ne peut rien contre moi, à part me blesser, mais toi tu es encore trop fragile.

Il se sépara de Triket et le poussa, l’obligeant à fuir. D’abord incertain, il partit ensuite en courant en direction du château et, quand Cyril fut sûr qu’il était hors de porter, il lâcha la bride de sa démence qui s’insinua dans tout son corps, comme une bouffée d’oxygène. Son corps entier fut plongé dans cette douce agonie. Il avait sombré. Ses yeux d’habitude gris, virèrent au noir, aussi noir que les ténèbres et il éclata de rire. Il n’était plus que folie et agoni. Si cette fille loup voulait la guerre, elle allait l’avoir !

- Tu veux me tuer ? Sourit-il étrangement. Mais je ne peux pas mourir, petite idiote. Tu n’es pas la première à vouloir ma mort, et j’ai déjà tenté de me suicidé, mais je ne peux pas mourir ! Non ! Je ne peux pas !

Il éclata de rire, un rire de dément qui vous glace jusqu’à la moelle. Jamais il n’avait autant sombré, jamais il n’avait été autant dévasté. Tendre dévastation qui vous brule de l’intérieur. Il était perdu, perdu dans les limbes de l’agonie et du délire. Il s’approcha d’elle et la saisit à la gorge, enfonçant ses ongles dans la peau de son cou, puis il approcha son visage du sien, pour qu’elle voie à quel point la folie s’était infiltré dans tout son corps. Ses yeux étaient vides de toute raison, il ne restait plus que le vide de la démence. Il lui sourit de tous ses crocs, il n’avait pas peur d’elle et ne craignait pas sa morsure.

- Dis-moi, fille chien…À tu déjà danser avec la mort ?

Aiko laissa Triket s'en aller, si bien il ne l'intéressait pas il était une proie beaucoup trop facile à son goût.

Cyril : Tu veux me tuer ? -il sourit étrangement- Mais je ne peux pas mourir, petite idiote. Tu n'es pas la première à vouloir ma mort, et j'ai déjà tenté de me suicider, mais je ne peux pas mourir ! Non ! Je ne peux pas !

Il éclata de rire et s'approcha d'elle, lui saisit la gorge et approcha son visage du sien.

Cyril : Dis moi, fille chien ... à tu déjà dansé avec la mort ?

Aiko eu un fou rire incontrôlable. Il ne l'effrayait pas, elle avait enfin trouvé un adversaire à sa taille. Elle retira la main de Cyril de sa gorge sans beaucoup de mal.

Aiko : Et bien dis moi, je n'ai pas du m'adresser à n'importe quel vampires -elle rit- Tu ne me fais pas peur, je suis peut être idiote et même inconsciente mais je n'éprouve pas de peur. Tu m'as même bien l'air d'avoir besoin que quelqu'un te remette à ta place !

Il ne souriait plus, mais n'éprouvait pas de peur non plus. Son visage était froid et ne laisser transparaitre aucune émotion.

Aiko : Tu veux danser alors ? alors très bien, dansons tout les deux, rien que tout les deux ... Dansons sur la mélodie de ta mort proche.

Elle se recula d'un pas de Cyril, ses membres se brisèrent, ses vêtements se déchirèrent ... Elle se transformait. Quand les craquements d'os se stoppèrent, elle montra sa vraie forme à cet inconscient. Une louve blanche. Elle grogna dévoilant une rangée de crocs aiguisées.

Sans laisser le temps à Cyril de se préparer elle bondit sur lui, ils roulèrent quelques mètres sur le sable. On entendait alors plus que les claquements de dents d'Aiko. Si ses morsures ne lui était pas fatal, elle le déchiqueterait morceaux par morceaux.

Cyril éclata de rire, alors qu’Aiko –sous sa forme de chien- essayer de le déchiqueter. Petite folle ! Il lui saisit de nouveau la gorge, et plongea son regard dans le sien. Elle voulait danser hein ? Alors il lui offrirait cette danse. Mais contrairement à ce qu’elle pensait, s’il mourrait elle perdrait la vie aussi. Si elle plantait ses crocs de chien un peu trop profondément, elle agoniserait, car son ignoble venin s’insinuerait dans son corps. Il la paralyserait et elle souffrirait le martyre en se contorsionnant dans tous les sens et personne ne pourrait rien pour elle. S’il mourrait, elle le suivrait dans la tombe, parce que, contrairement aux autres vampires, il était un Original. Oui, si elle le déchiquetait, elle mourrait avec lui. Cyril lui griffa le bras –ou plutôt, la patte avant- puis il la poussa violemment sur le sable, avant de se mettre à genoux en ricanant.

-Tu veux gouter ma chair, petite idiote ? Viens ! Viens ! Mors-moi ! Allez ! Viens gouter à mon corps empli d’agonie. Tu veux sentir le poison mortel s’infiltrer dans tes veines de canidé ? Allez ! Viens ! Mords-moi et meurt. Viens danser avec la mort ! Viens danser dans les bras de l’agonie ! Viens savourer le trépas !

Il éclata à nouveau de rire, et frappa ses poings sur le sable mouillé.

- Viens danser ! Et tu verras ta vie défiler devant toi, tu perdras tout, tout ce que tu aimes et tout ce que tu as aimé. Viens danser, et tu ne seras plus rien ! Viens ! Viens danser. Tu aimeras le gout de la mort, tu aimeras sentir la lente agonie glisser doucement dans tes veines, tu aimeras sentir ton cœur ralentir et se stopper, tu aimeras sentir ton souffle t’abandonner, tu aimeras entrevoir les limbes de l’enfer. ALORS VIENS ! Viens danser avec la mort !

Aiko se stoppa dans son élan de fureur ... S'il disait vrai, seul le venin d'un originel pourrait la tuer, du venin de vampires basiques ne lui ferait rien. Elle se demandait s'il bluffait.

Elle grognait mais n'oser avancer, elle voyait défiler le visage de Zach devant ses yeux, son sourire, ses yeux. Était-elle prête à se sacrifier pour qu'un originel meurt ? Serait-elle capable de quitter ce monde sans même avoir vu une dernière fois son visage ?

Toutes ces question se bousculaient dans sa tête, mais il fallait qu'elle fasse un choix, et vite.

Aiko : *Zach ...* -un cri de loup perça le silence- *Je le hais ! rraah que faire ? ... Je ne peux me résoudre à quitter Zach mais je ne peux me résoudre à fuir non plus*

Elle prit l'ultime décision qui s'offrait à elle, aussi dure fut-elle. Elle attaquerais ... elle le mordrait en essayant de ne pas avaler le venin, elle n'avait pas le choix il le fallait.

Elle reprit son attaque en courant aussi vite que possible sur lui, d'une patte elle le fit voler face au sol puis bondit sur lui. Elle le tenait, il était là, sous ses pattes, vulnérable ... Elle approcha sa gueule de son oreille et grogna doucement. Il ne pouvait plus lui échapper mais elle ne savait pas si elle allait le mordre. Pourtant ce serais si simple, un simple coup de gueule au cou et s'en ai finis de lui, sans tête il ne pourra plus rien, oui facile certes, mais il y a Zach...

- Alors, petit toutou, on a peur ? Susurra-t-il, tu sais, au fond de toi, que je ne mens pas. Tu sais, que c’est la vérité. Et nous savons tous les deux que si tu plantes tes crocs dans ma chair, tu ne pourras pas résistait à les enfoncer plus profondément, pour sentir mon agonie. Tu aimes ça, sentir l’agonie de t’es « victimes », tu aimes sentir leur dernier souffle de vie, leur dernier battement de cœur. Tu aimes entendre leurs dernières supplications. Enfaite, nous somme pareils. Tu es aussi ignoble, et monstrueuse qu’un vampire. Tu ne mérites pas de vivre.

Cyril sourit, quelle étrange situation quand même. Durant 1800 ans, il avait cherché à mourir, il avait provoqué la mort, s’offrant entièrement aux flammes des buchers, se laissant volontairement empaler sur des pieux arrosés d’eau bénite. Oui, il avait provoqué tant de fois la mort, sans jamais la recevoir. Il n’avait jamais pu mourir, alors qu’il n’attendait que ça. Et aujourd’hui, alors qu’il avait une nouvelle raison de vivre, une nouvelle raison d’exister, et qu’il ne cherchait plus aucunement à mourir, voilà que la mort s’acharnait sur lui. Depuis qu’il était arrivé ici, tout le monde cherché à le tuer.

Mais il ne pouvait pas se résoudre à abandonner Triket ! Il était encore trop jeune et trop instable. Il se devait d’être là pour lui. Mobilisant ses forces –puisé dans sa folie intérieure- il se redressa, envoyant Aiko dans les airs.

- Je t’interdis de poser à nouveau tes pattes sur moi, ou je te mordrais ! Je n’hésiterais pas à te faire danser avec la mort. Je n’hésiterais pas à te montrais ce qui t’attend, si tu décides de me tuer. Crois-moi, tu auras l’impression d’agoniser et je ne m’arrêterais pas avant le point de non-retour. Et nous savons tous les deux que ce sera long, extrêmement long.