Première rencontre.

Cyril n’avait plus croisé de vampire depuis tellement longtemps (en réalité, il les évitait) qu’il s’étonna quand Fred se présenta à lui. Pourtant, il ne laissa rien paraître et le toisa, le détaillant sans même prendre la peine de lui répondre. Pas qu’il soit du genre asocial, mais c’est dernier temps, ces phrases ne se résumer qu’à quelques mots.  Il n’avait plus tenu de longue conversation depuis… Longtemps.

D’un geste vif il ferme le grimoire qu’il était en train de lire, sans jamais quitter le visage de Fred des yeux. Ce jeune vampire avait l’air… Intéressant et l’espace d’un instant il en oublia Anarazel et sa foutue malédiction.

Cyril continua à le fixa, puis il pencha légèrement la tête sur le côté, comme s’il voulait le voir sous un autre angle. Puis un mince sourire apparut sur ses lèvres, avant de disparaitre tout aussi vite.

-  Bonjour, Fred.

Sa voix sortait étrangement d’entre ses lèvres, assez rauque, comme s’il n’avait pas parlé depuis des décennies.

- Je me nomme Cyril et je suis effectivement le bibliothécaire.

Il se tut à nouveau et continua de le fixait. Comment continuer les conversations déjà ? Il ne se souvenait plus.

Cyril ne répondit pas tout de suite, l’observant toujours sans rien dire. La dernière fois qu’il avait était aussi proche d’un vampire –exepter ceux qui lui avait cherchés des ennuis-  c’était il y a 90 ans. La dernière personne vampirique qu’il avait côtoyé avait était son amie Helly, celle qu’il avait rencontrée en Allemagne et qui l’avait presque incité à rester. C’était d’ailleurs grâce à elle qu’il avait fini par rencontrer son amant. Et c’était encore elle qui c’était tenue à ses côtés, après la perte de celui-ci.  

Cyril se souvenait encore de la dernière fois qu’il l’avait vu. Elle lui avait dit qu’elle partait chercher quelque chose sur le marché, mais elle n’était jamais revenue. Ce n’est que bien plus tard qu’il apprit qu’elle avait été victime d’une embuscade et qu’elle y avait perdu la vie. Helly n’avait jamais été une très bonne vampire, se contentant seulement de se nourrir un minimum quand ça devenait indispensable. C’était cette faiblesse qui avait donné envie à Cyril de la protégée et c’était cette même faiblesse qui l’avait perdu.

Depuis ce jour, Cyril avait erré et avait évité d’approcher le plus possible les vampires. Il ne pouvait plus supporter ceux qui se vantaient du meurtre, ceux qui riaient des dégâts qu’ils causaient et comme ils étaient de plus en plus nombreux, Cyril avait préféré tous les évitait. Évidemment, certains avaient tenté de le provoquer mais ils avaient expressément reçu la mort. On ne jouait pas avec la détresse d’un vampire à moitié fou. Alors croiser un vampire d’aussi prêt après les avoir évités pendant tellement d’années était vraiment… Bizarre.

Cyril continua de le regarder, oubliant complètement sa question. Il fallait qu’il s’assure qu’il n’était pas hostile, avant de reprendre la parole. Il ne pourrait pas supporter une nouvelle fois de lier des liens et de voir tout ce déchirer en un claquement de doigts. Sa folie n’y résisterait pas.

Fred lui posa une nouvelle question et Cyril reprit ses esprits. Un dernier coup d’œil et il l'estima comme non hostile.

- « Invocations & pactes avec le Diable » répondit-il calmement. C’est le nom du livre. Vous ne me déranger pas, je suis juste… Surpris. Habituellement, quand on réussit à m’approcher ainsi, c’est pour me provoquer en duel, pourtant aucune provocation n’est encore sortie de votre bouche.

Cyril le considéra encore un instant, avant de s’avancer légèrement  pour mieux l’observé.

- Quel est votre nom ?

Cyril : « Invocations & pactes avec le Diable » répondit-il calmement. C’est le nom du livre. Vous ne me déranger pas, je suis juste… Surpris. Habituellement, quand on réussit à m’approcher ainsi, c’est pour me provoquer en duel, pourtant aucune provocation n’est encore sortie de votre bouche.



Fred : Une provocation ? - Dit-il avec un air étonné - Je ne suis pas sûr de tout saisir ... Pourquoi vous aurai-je provoqué ? Je ne vous connais que depuis peu et vous ne m'avez rien fait donc non, je ne vois aucune raison me poussant à vous provoquer.


Cyril le considéra encore un instant, avant de s’avancer légèrement  pour mieux l’observé.

Cyril : Quel est votre nom ?

Fred : Brown, vous ne connaissez pas, je ne suis pas originaire d'ici mais du Royaume-Uni, à moins que vous y êtes allés pour un voyage mais même là je doute que mon nom vous dise quelque chose même si ma famille s'était forgée une réputation dans ce pays.


Fred dû s'interrompre quelques instants car une poignée d'étudiants venait de faire irruption dans la bibliothèque jusque là calme et paisible.

Garçon 1 : Il faut que je trouve un livre qui pourra m'aider pour mon devoir sur le Proche et le Moyen Orient.

Garçon 2 : Tu me passeras ton devoir pour que je le recopie ?

Garçon 1 : Encore !?


Fille : Chuuut ! Faites moins de bruit - elle fit un mouvement de tête peu discret en direction de Fred puis s'adressa à lui d'un air embarrassé - Désolé on ne fait que passer.


L'un des deux garçons sentait le loup, pas besoin de chercher bien loin pour savoir pourquoi il empruntait souvent les devoirs de son camarade. Fred n'avait rien contre eux, il éprouvait juste de la pitié, de la pitié car ils sont doués d'une grande force mais pour la plupart sont incapables de la contrôler enfin en effet quelques minutes plus tard ils partirent comme l'avait dit la jeune fille. Fred se retourna alors vers Cyril et lui sourit.

Fred : Je ne sais plus de quoi nous parlions, enfin peu importe. Donc voilà je m'appelle Fred Brown et je suis l'infirmier du château. Vampire comme vous avez très probablement dû le constater. Et vous quel est votre nom ?

S'attendant une nouvelle fois à une certaine attente avant la réponse Fred pris un livre qui était sur le bureau et le feuilleta brièvement, il ne fit même pas attention au titre du livre ni à une seule phrase dedans c'était seulement pour s'occuper les mains. Ses yeux eux, ne cessaient de passer de Cyril au livre. C'était étrange comme sensation pour lui, il n'avait jamais ressenti cela et il ne pouvait pas mettre de nom sur ce " ressenti ", il éprouvait seulement le besoin de ne pas détacher son regard de Cyril.

Cyril assimila ce que Fred venait de lui dire, réfléchissant à son nom de famille. Il partit une nouvelle fois dans c’est  pensés, occultant complètement la présence des élèves dans la bibliothèque. Ils n’étaient présentement pas importants,  alors il n’avait pas à se focaliser sur eux.

« Brown » lui disait vaguement quelque chose, mais il ne se rappelait pas quoi. Peut-être avait-il du entendre prononcer ce nom durant l’un de ses voyages. Peut-être même qu’il y avait une histoire intéressante derrière ce nom, mais rien ne lui revenait en mémoire.

Depuis quelque temps, il avait du mal à se rappeler de certaines choses, non pas qu’il perdait la mémoire ou quelque chose comme ça, il occulter simplement les choses qu’il n’avait pas tellement d’importance pour lui, se concentrant seulement sur Anarazel. Alors même s’il avait entendu des choses intéressantes sur les  Brown  il ne s’en souvenait plus. Quelle importance, de toute façon ? Il n’avait pas à savoir la vie de Fred jusqu’au commencement.

Les élèves sortirent de la bibliothèque, le ramenant au présent et Fred lui sourit avant de s’adresser de nouveau à lui. Cyril prit encore son temps pour répondre, après tout, il n’était pas pressé, l’éternité était tellement longue. Quand Fred prit son livre, il ne dit rien, se contentant toujours de le fixer en silence.

Alors comme ça, il voulait savoir son nom ? Cyril hésita un instant, devait-il lui donner son vrai nom ou le pseudonyme qu’il porte depuis longtemps ?  Ce jeune vampire lui semblait étrange, pas comme les autres et au fond de lui, il savait qu’il avait déjà ressenti ce truc bizarre qui le pousse à faire confiance. Mais pouvait-il vraiment faire confiance à Fred, après tout ce qu’il lui était arrivé ? Après les personnes qui avaient péri ou disparu, quand il leur avait accordé sa confiance ?  

Helly aurait été là, elle aura ri, l’aurait frappé derrière la tête et lui  aurait certainement dit quelque chose ressemblant à « qu’est-ce que ta à perdre, de toute façon ? Je t’ai déjà dit de te fier à ton instant, stupide crétin.»  Alors Cyril choisit de lui donner son vrai nom. Qu’est-ce qu’il avait à perdre, de toute façon ?

- Tchaïkowski, répondit-il au bout d’un moment. Mais je me fais appeler Black, pour certaines raisons.

Fred : Tchaïkowski .. peu commun - il sourit - Voilà qui devient intéressant, " certaines raisons " vous avez dit ? Vous éveillez ma curiosité.

C'était vrai il était intrigué et très intéressé par ce personnage. Il aimerait en savoir plus sur lui que son nom, et, de toute manière parler avec quelqu'un est bien plus intéressant que lire un simple bouquin tout seul dans un coin du château. Il tendit la main tenant le livre qu'il avait prit un peu avant en direction de Cyril.

Fred : Tenez.

Lorsque Cyril prit le livre qu'il lui tendait, Fred eut un contact avec sa main ce qui lui donna des frissons sur l'ensemble de son corps, alors il retira vite sa main et retourna sur le sujet de conversation qui l'intéressait tant.

Fred : Donc qu'est-ce qui peux bien vous avoir amené à changer votre nom ? Il y a plusieurs théories possibles à ce sujet. Il y a aussi la possibilité que cela ne me regarde en aucun cas. En tout cas si c'est possible j'ai un peu soif donc auriez-vous une bouteille pour que nous puissions boire pendant qu'on discute ? N'importe quel groupe sanguin ferra l'affaire.

Cyril resta silencieux, se demandant s’il pouvait lui raconter pourquoi il avait intentionnellement changé de nom. Ce n’était pas tellement un secret, c’était plus comme une sorte de protection car les Tchaïkowski étaient devenues des étrangers au sein même des divers clans vampirique ; ils étaient devenue la famille à abattre, parce qu’il n’avait jamais voulu faire de mal, donner volontairement la mort ou engager des combats insensés avec d’autres races, même quand ils savaient que la victoire leur reviendrait.

Mais Fred n’avait pas l’air hostile, il n’avait pas non plus l’air d’être un de ces vampires fous furieux qui veut à tout prix montrer sa domination aux autres en les soumettant ou en faisant régner la terreur. Ces petits vampires-là étaient tout simplement stupides et Cyril les détester réellement. Enfaite, il n’aimait plus grand-chose, depuis cent ans.

Cyril reprit le livre que Fred lui tendit, puis il le reposa sur son bureau dans l’intention de le terminer plus tard. Il avait l’impression d’avoir mis le doigt sur quelque chose d’intéressant, avant que Fred ne l’interrompe.  Mais bizarrement, il ne lui en voulait pas. Peut-être parce qu’il avait peur de découvrir qu’il n’y aurait aucune solution et qu’Anarazel et lui serait condamné à ne plus jamais se voir. Alors il ne pouvait pas lui en vouloir de l’avoir empêché de sombrer, en venant l’interrompe.

- Si mon nom vous paraît peu commun,  c’est parce que je ne viens pas d’ici, je suis Russe.

Cyril lui proposa une chaise avant de sortir de son bureau deux verres en cristal et une bouteille de sang humain, acheté il n’y a que quelques jours à un marchand.

- O positif Russe, dit-il en les servants, c’est un peu comme la vodka pour les humains.

Il fit glisser l’un des verres sur son bureau, le proposant à Fred, puis il amena l’autre devant lui, réfléchissant encore à lui raconter l’histoire de son nom. Une petite voix dans sa tête –étrangement semblable à celle d’Helly- lui lança un « imbécile » ironique et il décida de lui raconter.

- Évidemment, cela ne vous regarde pas, commença-t-il, mais cela fait longtemps que je n’ai pas eu de conversation civilisée avec quelqu’un de mon espèce. Et puis, ce n’est pas un secret, l’histoire des Tchaïkowski c’est peut-être éteinte avec mes parents, mais certains continues à la colporter. Bien sûr, tout ce qu’il raconte est faux.  Autant que je vous la raconte moi-même, ce sera mieux et beaucoup plus authentique que c’est ragot.

Cyril prit son verre et but une gorger avant de s’appuyer contre le dossier de sa chaise. Il faudrait qu’il pense à faire quelque chose pour qu’elle soit plus confortable cette chaise, histoire qu’il est un minimum de confort.

- Mes parents ne sont pas de vrai vampire, commença-t-il, ils ont toujours clamé le contraire pour  éloigner les vampires un peu trop dérangés, mais ils étaient parfaitement humains, avant.  Mais venons-en à mon changement de nom.

Cyril bu une nouvelle gorgée puis il reprit son histoire, toujours en regardant Fred.

- Mes parents sont morts, mais je n’ai jamais su comment. Ils ont toujours été très gentils, contrairement à ce qu’on pourrait penser. Ils n’ont jamais eu envie de tuer inutilement, alors je pense que c’est à cause de ça qu’ils sont morts, parce que là où je vivais avant, nous étions très mal vus à cause de ça. Je ne rentrerais pas dans les détails, mais après ça nous avons fui la Russie, mon frère et moi, puis nous avons changé de nom de sorte qu’on ne nous retrouve pas pour finir le travail. J’ai choisi « Black » et lui « Parker ». L’histoire s’arrête là.  Elle n’est pas très intéressante, mais je n’aime pas particulièrement la raconter,  elle me replonge dans des souvenirs que j’aimerais oublier.

Cyril bu à nouveau et reposa son verre sur son bureau.

- Et si nous parlions de vous ? Histoire que nous soyons quittes.

Cyril : Si mon nom vous paraît peu commun, c'est parce que je ne viens pas d'ici, je suis Russe.


Il lui proposa une chaise que Fred accepta avec un sourire, puis Fred le vit sortir de son bureau deux verres en cristal et une bouteille de sang. Parler avait donné soif à Fred ces rafraichissements étaient donc les bienvenues.

Fred : Ah je vois que oui vous avez de quoi nous rafraichir.


Cyril : O positif Russe -dit-il en servant les verres- c'est un peu comme la vodka pour les humains.


Cyril fit glisser l'un des verres sur son bureau pour le proposer à Fred avant d'en amener un vers lui. Il y eut un petit silence donc, profitant de ce calme Fred glissa le verre vers ses narines pour humer l'odeur du sang. Ce n'était pas un sang de bas étage, il était de qualité et l'odeur était alléchante. Quand Cyril commença à parler Fred trempa ses lèvres pour goûter le sang et en plus d'avoir une odeur irrésistible son goût était parfait.

Cyril : Évidemment, cela ne vous regarde pas - commença-t-il - mais cela fait longtemps que je n'ai pas eu de conversation civilisée avec quelqu'un de mon espèce. Et puis, ce n'est pas un secret, l'histoire des Tchaïkowski c'est peut-être éteinte avec mes parents, mais certains continues à la colporter. Bien sûr, tout ce qu'il raconte est faux. Autant que je vous la raconte moi-même, ce sera mieux et beaucoup plus authentique que ces ragots.

Fred ne bougea pas quand Cyril prit son verre pour boire une gorgée. Il restait là captiver, prêt à entendre la suite de l'histoire.


Cyril : Mes parents ne sont pas de vrai vampire - commença t-il - ils ont toujours clamé le contraire pour éloigner les vampires un peu trop dérangés, mais ils étaient parfaitement humains, avant. Mais venons-en à mon changement de nom.

Cyril bu une nouvelle gorgée, Fred en fit autant.


Cyril : Mes parents sont morts, mais je n'ai jamais su comment. Ils ont toujours été gentils, contrairement à ce qu'on pourrait penser? Ils n'ont jamais eu envie de tuer inutilement, alors je pense que c'est à cause de ça qu'ils sont morts, parce que là où je vivais avant, nous étions très mal vus à cause de ça. Je ne rentrerais pas dans les détails, mais après ça nous avons fui la Russie, mon frère et moi, puis nous avons changé de nom de sorte qu'on ne nous retrouve pas pour finir le travail. J'ai choisi "Black" et lui "Parker". L'histoire s'arrête là. Elle n'est pas très intéressante, mais je n'aime pas particulièrement la raconter, elle me replonge dans des souvenirs que j'aimerais oublier.


Cyril bu à nouveau, pendant ce temps Fred en profita pour faire un commentaire.

Fred : Je ne suis pas d'accord, toute histoire mérite d'être raconter et par conséquent à son intérêt.


Cyril : Et si nous parlions de vous ? Histoire que nous soyons quittes.

Fred : Je ne vois pas de raison de refuser. Mon histoire n'est pas très original néanmoins, je préfère vous prévenir. J'ai vu le jour à Londres, ma famille était une des familles les plus craintes et admirés de l'histoire de Londres. Contrairement à vos parents les miens eux tuaient sans le moindre regret quiconque représentait un danger pour eux et la famille. Nous étions très unit mais forcément toute histoire ne finit jamais bien, surtout pour notre espèce tu te doutes bien.

Fred joua un petit moment avec son verre, jouant à faire bouger le liquide rougeâtre à l’intérieur, perdu dans ses pensées, se remémorant des souvenirs lointains.

Fred : Un jour des clans de vampires se sont alliés et pour te la faire courte après plusieurs mois de combats intensifs les rangs de la famille Brown se faisait de plus en plus petit, vaincus par le nombre incroyable d'opposants. Quelques jours avant le déclin total de ma famille, mes parents m'ont fait quitter le pays avec ma sœur, donc aujourd'hui de cette noble et grande famille il n'en reste plus que deux spécimens. Un devant vous, une autre je ne sais où.

Fred termina son verre puis rigola un grand coup.

Fred : Dans le fond j'ai la vague impression que chaque vampire est destiné à une vie sombre et triste, que nous sommes tous maudits. Et donc on peut considérer que l'immortalité dont nous disposons n'est pas réellement un privilège mais une malédiction plutôt même si je conçois que c'est parfois bien d'être immortel. Qu'en pensez vous ? Arh, puis-je vous tutoyer ?

Cyril écouta son histoire sans émettre aucun commentaire. Il ne dit rien non plus quand Fred se permis de le tutoyer. Il n’aimait pas particulièrement les vampires qui se permettent autant de familiarité au bout de seulement quelques minutes de dialogue. Cependant, sa façon de s’exprimer lui rappeler vaguement celle d’Helly, son amie à présent disparut, alors il ne dit rien et se contenta de le regarder.

L’histoire de Fred était légèrement semblable à la sienne, les parents morts, tués par d’autres vampires, les enfants en fuite et puis, la séparation des di-enfants, les laissant comme seuls survivants d’une Noble famille. Les derniers vestiges, les dernières reliques. Chaque tragique histoire de vampires devait avoir ses points communs.

Le fait que Fred lui parle de sa sœur, lui fit penser à son frère. Depuis leurs séparations, il n’avait plus eu de nouvelle de lui. Bien sûr, divers rumeur lui avait était apporter, dans lesquelles il avait pris connaissance d’un neveu, dont il ne se rappelait pas le prénom, car personne ne disait la même chose. Pourtant, Dimitri n’était jamais venu lui confirmer, ce qui ne ressemblait pas à son frère.

Chassant le souvenir de son frère, il but une nouvelle gorgé de sang et se reconcentra sur les mots de Fred. Il ressemblait tellement à Helly que, quand il lui demanda s’il pouvait le tutoyer, il ne pût que sourire.

- Vous avez déjà commencé à me tutoyer, autant continuer, sourit-il.

Il finit son verre à son tour, puis il le reposa sur le bureau, réfléchissant à la question que Fred lui avant posait avant.

- Je pense que vous avez partiellement raison. Notre état de vampire nous confère ce cruel privilège d’être immortel, mais à quel prix ? Je ne pense pas que ce soit une malédiction en soit, je pense que d’autres malédictions sont bien pires encore. Le fait que nous soyons séparées d’une personne que nous aimons le plus au monde, par exemple, cela est une telle torture que notre état vampirique à côté, n’est rien. Si je puis me permettre, quel est votre âge ?

Cyril reprit la bouteille qu’il avait rangée un peu plus tôt et les resservit.

Cyril : Vous avez déjà commencé à me tutoyer, autant continuer, sourit-il.

Il finit son verre à son tour, puis il le reposa sur le bureau. Fred l'aimait bien, il était rare qu'il si rapidement autant d'aisance à parler avec un vampire qu'il connaissait à peine.


Cyril : Je pense que vous avez partiellement raison. Notre état de vampire nous confère ce cruel privilège d’être immortel, mais à quel prix ? Je ne pense pas que ce soit une malédiction en soit, je pense que d’autres malédictions sont bien pires encore. Le fait que nous soyons séparées d’une personne que nous aimons le plus au monde, par exemple, cela est une telle torture que notre état vampirique à côté, n’est rien. Si je puis me permettre, quel est votre âge ?

Cyril reprit la bouteille qu’il avait rangée un peu plus tôt et les resservit. Pendant ce temps les mots qu'il avait prononcé résonnaient dans la tête de Fred laissant apparaître sur son visage un air perplexe. "Je ne pense pas que ce soit une malédiction en soit, je pense que d’autres malédictions sont bien pires encore. Le fait que nous soyons séparées d’une personne que nous aimons le plus au monde, par exemple, cela est une telle torture que notre état vampirique à côté, n’est rien." .. qu'avait-il voulu dire par là ? Pour dire de pareilles choses il devait forcément s'appuyer sur quelque chose. Fred fit vite un rapprochement avec le livre que Cyril à son arrivée dans la bibliothèque : Invocations & pactes avec le Diable.

Fred : *Non impossible que sa lecture et ses paroles précédentes aient un rapport .. j'ai dû mal comprendre quelque chose et me faire des idées. De toute manière même si j'ai raison, cela ne me regarde pas autant me taire.*

Et il se tut, taisant sa curiosité par souci de ne pas paraître désagréable. Cyril le regarda avec insistance, il attendait une réponse à sa question c'est vrai, Fred l'avait oublié cette question.

Fred : Ah euh oui mon âge ! Alors j'ai plus de cinq siècles, 527 ans pour être exact. Je ne suis pas très vieux certes, mais ni tout jeune non plus - dit-il en plaisantant - Et toi alors ? Au hasard je dirais vu ton calme, ton sérieux et globalement tout ce que tu renvoies je dirais .. mmh .. déjà que tu es bien plus âgé que moi non ?

Fred n'attendait pas vraiment de réponse à ça, il n'y avait aucun doute là dessus, il avait en face de lui un vampire plus âgé que lui. Fred bu une gorgée du verre que Cyril venait de lui remplir à nouveau.

Cyril avait bien remarqué l’air perplexe qu’afficher Fred quand il lui avait répondu. Peut-être qu’il avait dû faire le rapprochement entre ses paroles et le livre posé sur son bureau. Il ne fit aucun commentaire, ne voulant pas parler de ça. Malgré qu’il y eu 100 ans de passer, c’était comme si la douleur de l’absence était toujours là. Ce qui était ridicule, quand on savait qu’il était un vampire et que les vampires son supposé ne rien ressentir.

Il fut reconnaissant à Fred de ne pas aborder le sujet. Il ne se sentait pas encore prêt à en parler, surtout pas avec quelqu’un qu’il ne connaissait pas tant que ça. Même si Fred ressembler à Helly, il n’était pas Helly Il continua de le regarder avec insistance, attendant qu’il réponde à sa question, ce qu’il fit quelques minutes après.

- Ah euh oui mon âge ! Alors j'ai plus de cinq siècles, 527 ans pour être exact. Je ne suis pas très vieux certes, mais ni tout jeune non plus, dit-il en plaisantant, et toi alors ? Au hasard je dirais vu ton calme, ton sérieux et globalement tout ce que tu renvoies je dirais... mmh ... déjà que tu es bien plus âgé que moi non ?

- Oui, sourit-il, tu ne peux même pas imaginer à quel point je suis plus âgé que toi.

Cyril décida de le tutoyer. Après, tout, c’était lui l’ainé ici. Il remit ensuite quelques mèches de cheveux derrière son oreille et dans un geste presque mécanique, il toucha l’anneau à son oreille droite. C’était devenu comme une habitude, depuis 100 ans. Il porta ensuite son verre à ses lèvres, buvant la moitié.

- En réalité, reprit-il, j’ai 1800 ans. Autant dire que j’en ai vu défilé des vampires et la plupart ont dû garder un très mauvais souvenir de ma personne.

Cyril ricana en se souvenant des nombreux vampires qu’il avait était sur le point de détruire, tout ça parce que ces abrutis l’avaient provoqué un peu trop. Mais il n’en avait pas tué tellement, juste quelques-uns qui avaient été un peu trop hardis.

- Je ne suis pas un tueur, clarifia-t-il, c’est jusque que, quand on me cherche, on me trouve.

Cyril : En réalité, reprit-il, j’ai 1800 ans. Autant dire que j’en ai vu défilé des vampires et la plupart ont dû garder un très mauvais souvenir de ma personne.

Il ricana tandis que Fred calculait sa date de naissance approximative et en conclut qu'il était naît au cours du IIIème siècle. C'était la première fois qu'il avait en face de lui un vampire aussi âgé mais il n'eut pas le temps de penser plus que Cyril reprit la parole.

Cyril : Je ne suis pas un tueur, clarifia-t-il, c’est jusque que, quand on me cherche, on me trouve.

Fred : Oui nous sommes tous dans ce cas en fait, mais certains vampires profitent de leur statut pour s'imposer comme seigneur et maître avec tout les droits qu'ils veulent. Pour ma part je ne tue que si je suis menacé, ou pour me nourrir mais jamais par plaisir .. sauf ..

Il repensa à une lointaine période de sa vie, et au nombre incalculable de vampires ou mêmes d'humains qu'il avait assassiné sans le moindre remords.

Fred : Enfin ! -Dit-il en changeant de sujet- Pour en revenir à ton âge, et ne le prends pas mal -rigola t-il- Je dois t'avouer que c'est la première fois que je rencontre un vampire aussi âgé, c'est d'une rareté. D'ailleurs permets moi de te dire que tu es admirablement bien conservé pour tes 1800 ans, même pour un vampire.

Encore une fois Fred bu du sang dans le verre que Cyril lui avait offert, il était vraiment bon.

Fred : Tu as du voir beaucoup de choses incroyable, voire pitoyable alors ? Du genre euhh, je ne sais pas ! La chute de l'Empire Romain par exemple et tellement d'autre choses. C'est pour cette raison que tu es bibliothécaire ici ? Enfin je veux dire : est-ce que c'est le fait d'avoir vécu si longtemps qui fait que tu aimes être entouré de livres tout ça ?